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Henry War
19 avril 2021

Premier bilan réfutable sur le Covid

Le plus grand reproche qu’on puisse faire selon moi à une théorie, c’est de n’être pas même réfutable, de se tenir dans une sphère abstraite et inaccessible au démenti, de se complaire par facilité à des considérations partiales, générales et hypothétiques qu’il est impossible et de nier et d’appréhender. Sur tout ce que j’ai écrit sur le Covid, on pourrait m’adresser ce reproche, sous la forme suivante ou une autre équivalente : « Mais qu’affirmez-vous donc, au juste ? Sur quels fondements s’appuie votre réquisitoire contre la gravité du Covid telle qu’elle est exposée par une multitude de gens et par des foules ? » Il est vrai que pour pouvoir être clairement identifié parmi les Justes après la guerre, je ne dois en aucun cas demeurer flou sur la question des litiges : on me dirait qu’après coup il est aisé de s’attribuer une place parmi les victorieux. Ces places peut-être seront chères ; or, d’avance, j’y prétends. Voici donc ce que je dis et qui sera démontré aux « procès » consécutifs au conflit, constituant mon réquisitoire contre l’ennemi intérieur. Grâce à cette première liste, point par point exposé quoique sans souci d’ordre, on peut tâcher de m’opposer. Sa publication servira pour indiquer ensuite l’authenticité de mon engagement.

- Les tests PCR tels qu’ils sont pratiqués chez nous exagèrent le nombre de cas positifs, sans doute dans des proportions considérables. Se fonder exclusivement sur une telle donnée est une faute scientifique que nul spécialiste intelligent et compétent ne peut ignorer. Le taux de positivité à ces tests, à condition qu’ils soient réalisés sur une population toujours équivalente et suivant des techniques similaires, eût été sans doute le seul indicateur fiable de la progression de l’épidémie. Généralement, la façon dont on a comptabilisé le nombre de patients atteints du Covid relève ou d’un mensonge d’État ou d’une incurie non moins scandaleuse.

- Tout supplément honoraire fixé pour identifier ou traiter le Covid tend à augmenter artificiellement le nombre de cas – médecins, infirmiers, ambulanciers, etc. Ce n’est pas qu’une question de vénalité : chaque fois qu’un acte-métier est payé en supplément, et peu importe la profession, ces actes-métier se multiplient. C’est un pur fait statistique, quelles qu’en soient les causes.

- Les hôpitaux depuis un an ont rarement été saturés au-delà de leurs habitudes, et ils ne le sont pas davantage aujourd’hui, ou très peu davantage. Je veux dire que les réanimations sont toujours pleines, que c’est à peu près le principe économique déplorable de pareils services en France depuis au moins une décennie. Si l’on acceptait déontologiquement de ne pas modifier les critères statistiques, on vérifierait, sauf suppression de lits et augmentation de la population, que le taux de remplissage demeure environ identique. Les nombres et témoignages contraires traduisent un sentiment, parce qu’il est d’usage que les Français se plaignent de leurs conditions de travail comme si le moment actuel était le pire qu’ils avaient vécu, depuis longtemps ou depuis toujours ; aussi, on espère toujours profiter au moins un peu d’une plainte, tandis qu’on n’a rien à espérer à se déclarer satisfait.

- Bien des solutions alternatives auraient empêché cette psychose et corrigé le citoyen au lieu de l’inciter à d’irrationnelles présomptions auxquelles ses tendances au confort dans une société comme la nôtre le disposent. Ces solutions surtout médicales n’ont pas été prises parce qu’elles rapportaient peu aux entreprises qui auraient pu les fabriquer en quantités importantes. Or, quoique probablement en toute bonne foi c’est-à-dire en faisant preuve de naïveté coupable, la plupart des gouvernements se sont principalement appuyés sur les suggestions de ces firmes, directement ou par l’intermédiaire de leurs représentants, pour gérer cette crise sanitaire. Ce fut une erreur, une erreur puérile, commise pour l’essentiel parce que nos ministres, qui procèdent surtout de formations où l’on apprend à communiquer de tout sans beaucoup de connaissance, ne savent que rarement de quoi ils dissertent et ont besoin de conseillers qu’ils ignorent où chercher ou qui ont déjà su se placer à disposition pour des raisons financières et privées.

- Le masque, notamment en extérieur, n’a jamais révélé son utilité : c’est une mesure de précaution dont même les gouvernements ont toujours douté. Il eût suffi de recommander son port aux personnes fragiles, et de laisser les autres agir à leur guise, avec simples informations sur les risques encourus. Les couvre-feux n’ont eu qu’un effet insignifiant. Les confinements ont consisté en solutions de grand sacrifice à défaut de politique intelligente et pragmatique ; leur rôle, par ailleurs, est à peine mesurable, tant les facteurs qui les entourent sont nombreux et relèvent à peu près de la théorie du chaos.

- La mentalité du citoyen français, en l’immense majorité, a approuvé, favorisé et même provoqué les mesures d’urgence bien davantage que la situation objectivement examinée ne l’y contraignait. Chacun a ressenti un besoin de ce drame largement imaginaire. C’est en soi un signe de maladie morale, quand on ne souffre de rien, de se fabriquer de toutes pièces ou presque des douleurs, d’en avoir à ce point envie. Ce n’est pas que les Français n’ont pas besoin d’être soignés, c’est qu’ils ont principalement besoin d’être soignés d’autre chose que du Covid : de leur paresse et de leur bêtise, qu’on a laissées s’installer depuis plus de cent ans au point qu’elles leur constituent une nature humaine. Faute de correction, on ne pourra plus jamais redresser le contemporain d’ici peut-être une décennie. Son esprit, cette terre, a été abandonné en jachère depuis trop longtemps, et il n’y pousse plus que d’absurdes et inutiles chardons qui essaiment à présent au-delà de la décence et bientôt du maîtrisable.

- La plupart des consultants interrogés dans les médias furent des paltoquets, confirmant l’incapacité congénitale des téléspectateurs à opérer des sélections de qualité et de valeur sur le fondement de méthodes de vérification de vérité. Mais ces médias ont déchu à la mesure exacte de ceux qui y sont attentifs, et on ne leur doit nul reproche de plus que ceux qu’il importe de faire à ceux qui s’y intéressent, à savoir qu’ils sont vils et travaillent sans conscience.

- Les politiciens unanimes ont incarné, par ce qu’ils ont été et manifesté, la grande crise de la compétence propre à notre époque, prouvant qu’il ne suffit point de tenir des discours de « morale » pour démontrer une conduite honorable. Tous ces gens pêle-mêle se sont aventurés dans des faits et des données qu’ils ne comprenaient pas sans pouvoir discerner le moindrement non seulement comment il fallait agir, mais à qui il fallait s’adresser pour obtenir des conseils avisés et désintéressés. Puis ils ont installé des faussetés auxquelles ils ont d’abord cru et dont ensuite, par défaut de franchise parce qu’il aurait fallu révéler comme ils se savent surestimés, ils n’ont pas voulu se raviser, où ils se sont enferrés en menteurs conscients et mal assurés. Eux aussi, à leur manière hautaine et superficielle, ressemblent au peuple dissimulé qu’ils dirigent, notamment en ce qu’ils feignent constamment de savoir par la parole résoudre des problèmes dont ils ignorent tout et qui ne nécessitent aucunement de parler.

… Voilà pour ce premier bilan : une seule réfutation sur un de ces points, et je me résous à ne plus prétendre aux Justes qu’on nominera tôt ou tard. Mais je ne postule pas sérieusement : on sait qu’en de tels concours, les esprits intempestifs sont automatiquement disqualifiés pour ce qu’il est au héros comme au héraut une caractéristique rédhibitoire et commune, je veux bien sûr parler de la capacité à représenter au moins quelqu’un d’autre.

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Commentaires
H
D'ici peu, je publierai un article, "Promptitude des réactions face au Covid", où j'infère que ce n'est pas la mort qui concerne et préoccupe tant le contemporain, mais le besoin de se sentir vivant.
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N
"Bien des solutions alternatives auraient empêché cette psychose" : lesquelles ? J'attendais au moins quelques exemples.
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