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Henry War
28 avril 2021

Mise en garde des passions

Le Covid est une maladie latente de la mentalité du confort, et particulièrement de la mentalité de « l’état d’âme », de « l’effusion », de « l’épanchement », où tout le monde tient à exprimer ses premiers émois épidermiques par défoulement et par diffusion de transport – oui, mais covidistes et anticovidistes procèdent de la même manière et contribuent donc à l’entretien du même mal. Ce dont les peuples ont besoin, ce n’est ni de la « morale » des hygiénistes ni de la « révolte » des insoumis qui continuent la névrose dans les deux camps, mais c’est le mépris des émois et une refondation de la réalité sur des raisons et non sur des effets. Tant que de tous côtés on poursuivra les vieilles facilités du « scandale impérieux émané de soi et qu’on ne peut plus retenir », on pourra aussi bien changer diamétralement d’opinion la semaine prochaine, ça n’arrangera rien, on se situera encore dans le même paradigme de renouvellement de la « parole délivrée » de celui qui exacerbe ses tensions intérieures pour se trouver je ne dirais pas une « belle contenance » mais du moins un « bon contenu ». Il importe particulièrement de cesser de s’exprimer quand on n’a rien à transmettre que des véhémences, aussi bien pour s’insurger contre un policier qu’on n’a pas compris parce qu’il charge des manifestants, que pour fustiger des ministres qu’on n’a également pas compris et qui envisagent l’obligation de mesures sanitaires. Le meilleur conseil à adresser, dans notre situation de décadence, à ceux qui ne savent rien et ne savent pas davantage écrire, c’est : taisez-vous ! Tout échauffement auquel vous vous livrez accroît cette imprégnation d’inepties qui contribue aussi bien aux covidistes qu’aux anticovidistes et qui perpétue le mal mental typique au contemporain où des citoyens, devenus des paresses depuis plus d’un siècle, considèrent qu’ils peuvent entretenir des sujets politiques par entraînement de passions – et donc, tous ces sujets s’évanouiraient en-dehors des passions. Que faire alors ? Eh bien ! commencez à lire plus que les cinq livres français moyens par an, et en attendant de savoir dire quelque chose d’inédit dans une tournure ciselée, ralliez-vous à d’autres, rares, qui n’ont pas encore perdu l’usage de l’esprit et qui vous serviront d’exemple, si vous consentez enfin à travailler et à vous donner de l’effort. Autrement, comme j’ai dit : vous enflez et multipliez votre ego, et tout ce qui en dépend alors, le Covid notamment mais encore bien d’autres choses, gonfle et prolifère en même temps, atteignant des proportions d’univers.

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