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Henry War
22 juin 2022

Synthèse moderne de la condition des hommes et des femmes

Tant qu’on donna pour mission aux femmes de favoriser le génie de leurs maris, elles développèrent des compétences qui, pour apparaître parfois serviles voire subalternes, ne furent pas moins de véritables aptitudes. Il ne faut pas dénigrer les talents décoratifs et domestiques qu’elles déployèrent pour créer les conditions de la méditation et du repos masculins, leur apanage pendant longtemps. Elles attachaient, que ce fut par goût, coutume ou obligation, tous leurs efforts à permettre à une certaine grandeur de se développer dans des conditions optimales. Leur métier encourageait les hommes dans des actions ou des pensées hardies : en un mot, elles les réconfortaient et les ragaillardissaient.

À présent qu’il n’est plus question pour les hommes d’aspirer au génie ou à la grandeur, il est vrai qu’ils ne sont plus du tout admirables, et que les femmes auraient tort de continuer à les servir puisque la raison de ce soutien a cessé ainsi que le sentiment qui le pouvait maintenir : ils ont tellement déchu qu’elles ne peuvent même plus feindre de les vouloir aider à végéter – et certes, si je suis homme, c’est bien mon devoir de penseur objectif d’en convenir. Seulement, les compétences par lesquelles elles pouvaient s’enorgueillir d’être des auxiliaires efficaces se sont progressivement éteintes et ont logiquement disparu. Que leur restait-il à faire, et par quoi combler ce manque ? Eh bien ! à rivaliser de compétences avec les hommes ! Oui, mais puisque dans le même temps ils sont devenus piteux, en aspirant à l’égalité à quoi sont-elles parvenues ? Au même droit que les hommes, le droit à l’amateurisme et à l’inconséquence, ; en un mot elles sont parvenues à leur ressembler. Ainsi constate-t-on qu’en notre société hommes et femmes valent peu ou prou la même chose, c’est-à-dire ne valent à peu près plus rien tous les deux. En quoi l’on peut dire que le devenir moderne de la femme consiste en l’homme d’à présent, c’est-à-dire en un ancien homme dégradé.

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Commentaires
P
Vouloir être l'égale de l'homme est un grand manque d'ambition.
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A
L'annihilation des différences procéda de la tertiairisation des compétences, par là les aptitudes et les prises en charge du réel auraient pu se retrouver en un mouvement conjoint. Mais voilà-t'y pas que s'immiscent une grosse paille et sa petite poutre, les narcissismes des deux sexes diffèrent et se projettent en des sphères qui ne se contrôlent pas et s'opposent sans complémentarité effective. Cet antagonisme est bien recuit et les braises sont attisées par des fausses postures de luttes des genres. Les sacs et ressacs des vague-à-l'âme féministes n'ayant rien à envier aux machismes les plus ridicules, démonstratifs sans pouvoir composer avec la moindre vérité. Adipeux haillons d'idées pour qui n'a plus rien à dire, sinon vomir des ressentiments au prétexte d'une oppression patriarcale, qui, même si un tant soi peu historique sert de défouloir bien commode aux vides sentiments des impuissances noyées dans les multitudes. Il faudra éclaircir ces bourgeoises apories en reconsidérant la révolution culturelle des drapiers et les travers interprétés qu'elle impliqua. Fusillez-moi tout ça. So bored.
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