05 décembre 2020
Les nouveaux parasites
D’ailleurs, j’y pense, V*** – et te demande bien pardon de parler d’autre chose – : ne trouves-tu pas bien singuliers et pitoyables tous ces « lecteurs » qui ne viennent que pour se croire spirituels d’un commentaire expédié avec maints sous-entendus et qui, quand tu leur demandes une explication, se contentent d’annuler à peu près tout ce qu’ils ont dit, preuve apparemment qu’ils n’avaient point réfléchi à leur message initial et tâchaient surtout à se faire valoir d’un mystère, d’une énigme, d’une fausse profondeur qu’ils... [Lire la suite]
30 novembre 2020
Origine de mes inimitiés
Ce n’est pas tant que je me soumette à peu d’usages dans mes actions autant que dans mes propos, ni que je promène partout un air d’exemplarité proche de l’arrogance qui ne peut manquer d’irriter les simples, ni que je me désolidarise souvent des opinions communes au profit de ma propreté intellectuelle qui, par contraste, paraît insulter au partisan des habitudes inquestionnées : non, rien de ceci n’est véritablement de nature à me créer des ennemis, car je me retiens généralement d’émettre des avis, je suis seulement sans doute... [Lire la suite]
28 novembre 2020
Prétexte du cas de force majeure
Le « cas de force majeure » est une opportunité pour la plupart des services qui faisaient déjà mal leur travail avant la crise et qui trouvent enfin une occasion de légitimer leur gabegie : c’est en soi la preuve que notre pays était parasité d’une foule d’incompétences qui n’avaient besoin que d’une occasion pour s’arrêter tout à fait de faire semblant de travailler. Le contexte d’urgence sert de prétexte à des désordres qui induisent des retards, autorisant à davantage de désordre et de retard : des gens qui... [Lire la suite]
27 novembre 2020
Origine de la malveillance
À l’origine de la malveillance ne se trouve jamais la volonté de faire le mal : nul homme, quelle que soit la quantité de conscience dont il est pourvu, ne s’arrangerait en lui-même d’une tendance à la nuisance pure qui n’apporte logiquement qu’une dégradation de sa valeur c’est-à-dire de son amour-propre. Ainsi, il ne faut jamais présumer qu’une personne répande le mal comme un objectif en soi, ainsi que ces personnages invraisemblables de films ou de pièces à la Hugo, mais seul le plaisir vital qu’elle y prend peut justifier... [Lire la suite]
26 novembre 2020
Pourquoi le Covid n'a pas besoin d'exister
Le virus actuel, au fond, peut aussi bien ne pas avoir existé, car ce n’est pas parce qu’il existe que les gouvernements d’aujourd’hui luttent si activement contre. Je veux dire que, pour autant qu’on compare le nombre de décès en France cette année à celui de l’an passé, on peut constater, sur la période de janvier à septembre, une augmentation de 23510 morts, ce qui, sur les 469100 au total sur cette même période, représente une hausse de 5% assez négligeable. Qu’on mesure, pour cette portion si minime de vieillards moribonds ou... [Lire la suite]
21 novembre 2020
Analogie intempestive pour un procès typiquement contemporain
Une femme est sexuellement indisposée ; c’est médicalement prouvé, il paraît que cela arrive. Son époux, d’une certaine autorité et qui s’impatiente, réclame un enfant : il ose, dans ce dessein, lui reprocher durement ses manquements, l’humilie dans ses colères, lui représente qu’elle « n’est pas une femme ». Un jour qu’il exige un rapport sexuel auquel elle ne consent pas et que peut-être elle ne peut même pas lui fournir, qu’il s’emporte encore contre elle, elle le tue.
Le procès est jugé en assises :... [Lire la suite]
21 novembre 2020
Tout est évanescent et fugace... immuablement
Non, on n’obtiendra pas que notre contemporanéité – et bien entendu principalement les gens qui la composent – s’améliore ; ce projet est plus qu’illusoire, il est illogique. Dans une société qui ne réclame que son confort, il ne peut y avoir de correction individuelle, de volonté d’effort, ou de reconnaissance d’une hiérarchie de valeur ; il n’y a que des susceptibilités, tout spécialement lorsque cette société se réclame, avant tout autre principe, de l’égalité qui, dans ce contexte relativiste, n’existe que comme... [Lire la suite]
18 novembre 2020
Pas meilleur. Différent.
On trouvera le mot suivant d’un insupportable orgueil, mais peu m’importe : on peut tout à fait admettre que je ne suis pas meilleur que le contemporain que je dénigre en le décrivant avec tant d’honnêteté, de fidélité, de vérité. Il suit une pente, moi la mienne : c’est une sorte de tempérament naturel, si l’on veut, de s’adonner à – on ignore exactement d’où ça vient, de quoi ça procède, on se fait peut-être sans le savoir des raisons après coup. J’ai choisi le difficile et je crois avoir expliqué pourquoi ; pourtant,... [Lire la suite]
17 novembre 2020
Apanage de la paranoïa
Pourquoi prétend-on se scandaliser à présent de la paranoïa et du complotisme qui sont bien, de tous les mensonges, les plus grossiers et les plus faciles à démentir ? Vraiment, il ne suffit que de prouver l’illogique bizarrerie de telle assertion ou l’absence de fondement de telle autre, et le tour est joué, la tromperie tombe d’elle-même, la contradiction rationnelle ne tarde pas à neutraliser la tentative d’abus ainsi que les suivantes, pour autant qu’une fausseté révélée jette d’emblée un soupçon légitime sur toutes... [Lire la suite]
12 novembre 2020
Un bon professionnel
Notre époque d’irresponsabilité a oublié pour ses propres avantage et confort qu’un bon professionnel n’est rien d’autre que quelqu’un qui sait prévoir et prédire : et certes, à quoi servirait-il autrement de prétendre maîtriser tant de facteurs et d’interactions diverses, tant de données théoriques et d’actes concrets qui constituent les compétences d’une profession, sans l’objectif d’en augurer à quelque terme une conséquence utile qui ne s’est pas déjà réalisée ? Par exemple, tout bon boulanger sait quel goût aura son... [Lire la suite]