02 avril 2019

Première vente publique

Cet article est un pied-de-nez à tous ceux qui, m’estimant trop peu sociable pour parvenir à vendre mes ouvrages en public, ont supposé mon précédent message une fanfaronnade et un prétexte controuvé pour ne rien faire et demeurer paresseux et haineux en toute mauvaise foi. V***, dont je rappelle que l’amour ardent est cause de ses harcelantes poursuites à mon endroit, a organisé dimanche dernier 31 mars une Journée sportive au bénéfice de l’Association des Parents d’Élèves du collège où j’enseigne. Or, ne résistant pas aux moiteurs... [Lire la suite]
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02 mars 2019

Impossibles salons

Je demande pardon à tous ceux que la déclaration suivante décevra – mais ainsi, je ne me déçois pas moi-même, et c’est ce qui pour moi compte le plus : je crois que finalement je ne m’inscrirai pas à des salons du livre. Quelque chose m’en empêche, quelque chose de plus fort que moi et dont la transgression me laisserait un goût terrible, affreux, de compromission. Oh ! d’abord il y a bien sûr tous les inconvénients techniques à ces salons : à commencer par ce temps qui me manque pour relever des événements... [Lire la suite]
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26 février 2019

Tension et soulagement

J’ai longtemps parlé de la torture que c’est pour moi d’écrire, mais ce fut surtout à défaut de décrire l’anxiété terrible de ne pas écrire. Je la sens paradoxalement, et chaque fois que je tarde à me remettre à l’œuvre, que quelque contrainte me tient éloigné plus de trois ou quatre jours de mon clavier d’ordinateur ou d’un stylo, je ne puis m’empêcher d’éprouver un déclin de mon esprit, déclin qui pourtant ne se manifeste par rien, et d’en tirer graduellement une tension intime de plus en plus incontrôlable, de plus en plus... [Lire la suite]
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26 février 2019

Demain les chiens, Clifford D. Simak, 1952

Demain les chiens est une traduction plus que fidèle, assurément, du bon travail sans le moindre doute !  puisque le titre original est… City. Mais enfin, j’ai déjà assez parlé de la manie calamiteuse des traducto-éditeurs de faire exactement tout ce qu’ils voulaient d’un livre, alors ça suffit. À force de m’entendre gueuler de toutes les façons, on va finir par croire que c’est mon mode de communication habituel, ce qui serait plus que faux attendu que je sais aussi parfaitement bien : éructer, râler, ironiser, mordre,... [Lire la suite]
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09 février 2019

Orgueilleux écrivain !

Être artiste – et il faut qu’un écrivain soit artiste, ou il n’est à peu près rien – c’est faire des choix et être capable de les justifier fermement. Nul écrivain n’a de valeur s’il s’excuse sempiternellement ou s’il se laisse perpétuellement persuader. Le style même dont il écrit nécessite d’être assez marqué pour révéler une personnalité : rien de plus assommant qu’un livre rédigé avec la manière de tout le monde comme on produit des en-têtes et des formules d’usage ; or, cela implique nécessairement quelque écart à la... [Lire la suite]
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02 février 2019

Vénus Erotica, Anaïs Nin, 1969

           Vénus Erotica est difficile à juger, car c’est un ouvrage qui expose d’emblée ses alibis et ses faiblesses. Anaïs Nin rapporte qu’il fut écrit à la demande d’un mécène anonyme et à une époque où cet argent lui était nécessaire, et que ce commanditaire lui intima d’écrire des récits érotiques payés tant la page, avec pour consigne explicite de ne pas insister sur les symboles et la psychologie, autrement dit d’expurger le plus possible l’érotisme sensuel du sexe visuel et... [Lire la suite]
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24 janvier 2019

Souvenirs sur Friedrich Nietzsche, Paul Deussen, 1901

Voilà enfin un ouvrage éloquent et farouche sur Nietzsche : rarement deux livres portant un même titre auront été, je crois, si dissemblables (voir mon article critique précédent) ! Ce qu’on apprend ici sur le philosophe de génie est bien plus substantiel que cette mêlasse indigeste et fade sécrétée par Overbeck (qui, soit dit entre parenthèses, ne paraît pas avoir été si nécessaire à Nietzsche : dans ce livre, il n’est cité qu’une seule fois !) ! Deussen est d’un style direct et brave, et, même peu... [Lire la suite]
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18 janvier 2019

Souvenirs sur Friedrich Nietzsche, Franz Overbeck, 1908

Jamais, je crois, un livre sur un auteur n’aura aussi peu appris sur cet auteur que le livre d’Overbeck sur Friedrich Nietzsche. C’est à peine si cet ouvrage n’est pas purement mensonger tant il contient peu de souvenirs à proprement parler : vraiment, Overbeck semble passer plus de temps à tâcher de persuader qu’il fut un ami du philosophe qu’à montrer qu’il est capable de parler de lui en connaissance de cause ! Et ceci ne présume rien du grand savoir que j’aurais de Nietzsche : j’ignore presque tout de lui en... [Lire la suite]
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17 janvier 2019

Poésies, Stéphane Mallarmé

Je dois vous avouer quelque chose – ne riez pas : vous ignorez à quel point cette confession me coûte ! – : voilà, c’est une chose terrible à dire, et j’ai tout essayé pour m’améliorer ; vraiment j’ai rendu tous les efforts, n’ai renâclé devant rien, suis allé sans relâche au bout de mes ultimes capacités, mais c’est à présent avéré, désespéré et je n’y puis rien, alors autant me résoudre et déclarer mes lacunes et mes crises – cela aura peut-être au moins pour effet de soulager quelque peu ma conscience… Promettez,... [Lire la suite]
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14 janvier 2019

Nos Étoiles contraires, John Green, 2012.

Je me suis laissé entraîner : voilà ! Je réponds ainsi à tous ceux qui voudraient savoir comment j’ai pu me commettre à lire un ouvrage grand public et pour ados, ayant connu un tel succès et écrit si récemment. C’est ma femme, voilà, tout est sa faute ; elle a dit encore : « Tu ne lis jamais ce que je lis ! On dirait que tu le fais exprès pour me contrarier ! » Elle a ajouté : « Tu pourrais essayer au moins celui-ci ! On y trouve toutes sortes de références médicales et... [Lire la suite]
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