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Henry War
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24 décembre 2020

La Voix des Sacrifiés

La Voix des sacrifiés Couverture 3B

La Voix des Sacrifiés, c’est la bataille jusqu’alors interdite – interdite parce que jugée inutile et indécente – que la génération née autour des années 80 n’a jamais pu livrer contre les Boomers, les profiteurs des Trente Glorieuses, leurs parents. En effet, leur morale opportuniste ne dicte-t-elle pas que les fils ne doivent rien remontrer à leurs aïeux ? Ainsi ont-ils confisqué jusqu’à nos déclarations de préjudice : par justice, je relance donc les hostilités.

Et je prétends, moi, que rétablir la vérité sur l’identité et la turpitude de nos pères, c’est reconnaître l’existence d’une guerre qu’ils ont livrée contre nous sans la déclarer, guerre que nous avons perdue, en naissant. Ce livre les accuse, il est vrai, mais il les responsabilise aussi, et, de la sorte, ces parents redeviennent autre chose que ces enfants-géniteurs sur lesquels nous avons pris l’habitude de poser notre affectueuse condescendance qui, reconnaissons-le, depuis longtemps est une façon de mépris.

Si cet ouvrage peut, même en les critiquant, leur redonner quelque consistance au sein de l’histoire française, alors ce sera toute une période oblitérée de la conscience collective qui, surgissant de nouveau, pourra servir d’exemple, pour nous et pour nos fils, de ce qu’il ne faut plus faire. Cette œuvre, en somme, c’est l’explicitation d’une certaine direction veule qu’on nous a appris surtout à ne pas regarder : je réinstruis donc, sur le sujet, notre devoir de mémoire.

 

ISBN : 9791034355877

Livre au format 14,8 x 21cm. 80 pages. 13 €

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Commentaires
A
Alors j'ai fini "la voce..." et je suis bien emballé. Je garde les critiques pour plus tard mais je suppose que vous avez opéré un décalage générationnel commun. En fait boomer c'est du flou en l'occurrence, il est moins question de génération(s) dans votre propos, tel je le reçoit, que d'une frange sociale et bien sûr une large classe d'âge. Mais ceux que vous évoquez sont les suiveurs d'un mouvement initié par des gens nés 20, 30, 40 ans auparavant (de Jean Genet, par exemple). Nés en surréalisme, grandissant en existentialisme, certains étudiants sous le régime des déconstructeurs. En fait une classe moyenne comme son nom, l'indic. La captation valorisée c'était durant la fin des 60 et jusqu'au mitan des 70. Pour eux nous fûmes la "génération bof" car ayant conquis tous les champs ils ne pouvaient admettre que nous n'avions plus de motivations, de niches pour surgir à la lumière des crises successives (le rêve fracassé sur les brisants des années 80). Aux Stazunis les perdants, déjà, se proclamaient de la "Blank generation", avec en guise de combat la libération du bas-ventre, encore. Alors je vais adjoindre le texte éponyme des Voidoids, et là on clôture les générations boomers, mais ce n'est plus pareil, l'environnement que vous décrivez est précocement décrépi, ça sent pas bon. Allez, la chanson de Richard (le pote de Tom Verlaine) : <br /> <br /> <br /> <br /> Blank Generation<br /> <br /> <br /> <br /> I was sayin' let me out of here before I was<br /> <br /> Even born, it's such a gamble when you get a face<br /> <br /> It's fascinatin' to observe what the mirror does<br /> <br /> But when I dine it's for the wall that I set a place<br /> <br /> I belong to the blank generation and<br /> <br /> I can take it or leave it each time, well<br /> <br /> I belong to the generation but<br /> <br /> I can take it or leave it each time<br /> <br /> Triangles were fallin' at the window as the doctor cursed<br /> <br /> He was a cartoon long forsaken by the public eye<br /> <br /> The nurse adjusted her garters as I breathed my first<br /> <br /> The doctor grabbed my throat and yelled, "God's consolation prize!"<br /> <br /> I belong to the blank generation and<br /> <br /> I can take it or leave it each time, well<br /> <br /> I belong to the generation but<br /> <br /> I can take it or leave it each time<br /> <br /> To hold the T.V. to my lips, the air so packed with cash<br /> <br /> Then carry it up flights of stairs and drop it in the vacant lot<br /> <br /> To lose my train of thought and fall into your arms' tracks<br /> <br /> And watch beneath the eyelids every passing dot<br /> <br /> I belong to the blank generation and<br /> <br /> I can take it or leave it each time, well<br /> <br /> I belong to the generation but<br /> <br /> I can take it or leave it each time<br /> <br /> I belong to the blank generation and<br /> <br /> I can take it or leave it each time, well<br /> <br /> I belong to the generation but<br /> <br /> I can take it or leave it each time <br /> <br /> <br /> <br /> Richard Hell
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A
C'est ce terrible défaut, cet humiliant travers, bah! j'essaierais bien encore. Il faudrait prendre point par point vos éclairages et lors je veux synthétiser ce ressenti ne sont possibles que les évocations vastes du poème, l'éclairage embrasant la scène pour ne pas se laisser distraire par le petit évènement. Mais ces évocations n'échappent donc pas à l'incompréhension, j'en suis gauchi, de fait. Bon, tant pis de vache normande, ça me rend laid d'ici. En blaguant avec les mots. Quand j'écrivais ceci le moteur idiot m'imposa une balade soutenue du Zeppelin, fort-à-propos donc; j'attends le bouleversement esthétique chambulatoirisant des nouvelles générations, je sais qu'il y en a. Mézoudon ?
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A
Le vice fut explorateur avant que de ne faillir en la chute. Il y eut propagation par abus d'autorité, viol et inceste, avec l'autorisation académique dans le sens idéalisé du progrès, une prise d'otage des intellects de plusieurs générations. Mais ils sont morts les responsables, seront déférés les idiots utiles. De ça il faut avoir conscience avant de l'être à son tour, à son corps défendant ou bien surtout défendu par aucun. Je suis grand frère et père du petit frère et combattre, sans être traître au sein de ses propores légions fut d'une inharmonie titanesque et mal réalisée. Mais pour contredire fallait-il encore avoir entendu, dévellopé, étudié et c'est l'accroche de la proposition. Voyons à voir la suite, écoutons à écouter, aux écoutes moussaillon.
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A
Semper labruscae, toujours la vigne sauvage sur les monts chevriers contourne les silex, à défaut de sagesse, approcher pour être oint de la parole curieuse et défrichée. Aux grands labours fertiles.
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A
N'est-ce-pas le père, Walter ? Je ne suis qu'au premier chapitre de "La Fortune...'
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