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Henry War
16 mai 2023

Doute raisonnable sur la pensée du Contemporain

J’ai tant relevé et prouvé comme le Contemporain se contente d’appliquer des modèles et des réactions pour toute idée et émotion qu’il prétend détenir, j’ai tant démontré comme tout ce qu’il croit savoir et faire est en réalité une copie conforme de ce qu’il suppose son « devoir » et son « humanité », j’ai tant étayé comme l’initiative et la créativité sont exclus de ses pratiques au point qu’il n’en admet plus qu’une conception erronée et absurde évoquant une variation des usages, qu’il me paraît, sérieusement et sans provocation, qu’on peut raisonnablement douter qu’il pense c’est-à-dire qu’il dispose d’une faculté mentale ressortant à une construction bien individuelle : je ne décèle décidément pas par où il signalerait une activité cognitive échappant à la nécessité des associations, connotations, amalgames, etc., et où sa personne interviendrait nettement comme force organisatrice en-dehors des besoins purement structurels de la survie et du cerveau – je le vois comme une sorte d’algorithme dépendant d’un nombre de paramètres assez restreint et se contentant d’appliquer des règles confortables. À quoi réfléchit vraiment le Contemporain ? Je veux dire : on n’admet tout de même pas que réchauffer un plat ou décider un programme télévisé est du registre de la pensée ? Alors quand, à quelle occasion, s’étendant forcément sur quelque durée, appesantit-t-il une pensée ? Chaque fois qu’on l’interroge sur un sujet, ou il répond d’automatisme comme une fonction selon une faible étendue de préjugés, ou il paraît démuni, trahit son peu de renseignement, indiquant qu’il ne s’est pas servi de sa pensée pour ce sujet non plus : il ne sait pas, c’est encore une chose qu’il ignore, mais alors où sait-il quelque chose, et surtout d’où tient-il une réflexion qu’il ait élaborée lui-même sans se contenter de l’apprendre et de la recopier ? J’attends toujours en vain qu’il improvise ou construise son raisonnement, qu’il tisse une pensée propre comme un texte, qu’il élabore des idées neuves, là, qu’il risque des hypothèses et conclue sans recours extérieur : ça n’arrive point, en tous cas je ne le constate jamais, il est imperméable à ce qui relève d’un effort intellectuel spontané. Même, j’en suis au degré de compréhension de ses processus cognitifs où, à partir d’indices initiaux, je parviens, sans avoir vu mon interlocuteur, à savoir son âge, âge qui correspond à des modes de représentations assez stéréotypés et afférents à telle fraction de génération, ainsi qu’à deviner – je puis même l’écrire d’avance pour le prouver – où mènera la discussion avec lui, vers quelles « spontanéités » du raisonnement ou de l’émotion qui ne manquent jamais de se réaliser, vers quelles dénégations forcenées et quelles formes de discours ad personam. Je l’anticipe, preuve que je le circonscris. Il dit qu’il pense : où cela se discerne-t-il ? Où voit-on dans la conversation ne serait-ce que ce « il » qui ne fait que répéter, qu’on ne devine dans aucun propos ? En fait, il paraît bien qu’il réagit, ce que révèle chacune de mes anticipations : il aborde toute situation sans considération des paramètres particuliers qui la constituent, suivant une pente, inclinant en une certaine direction, appliquant juste le dogme d’un penchant déterminé. Si l’on accuse cette allégation de méchanceté, je propose qu’on la vérifie à l’expérience suivante : a-t-on rencontré quelqu’un qui ne sût pas immédiatement répondre à une question ou qui reconnaissait dans l’instant ne pas pouvoir y répondre ? – il faut, pour que l’expérience soit concluante, que l’aveu de « faiblesse » caractérisant une pensée en cours ne porte pas uniquement sur la mémoire (puisque « Je ne me souviens pas » sous-entend aisément : « C’est sans doute inutile de le savoir par cœur »), et qu’il ne serve pas l’image d’une humilité de pseudo-sage qui se résout d’emblée à ne pas savoir au lieu de réfléchir (« Le sens de la vie ? Ah ! éternelle question dont je n’ai pas non plus la solution ! »). Or, c’est surtout à cela qu’on distingue la pensée véritable, la pensée tout court : elle ne dispose pas de réponses à resservir, se développe à mesure qu’elle s’instruit, fuit l’automatisme, ne tend pas au réflexe, ne se résout pas en une minute. Un homme qui pense traite personnellementl’information et infère des conclusions : pourquoi alors le Contemporain ne fait-il que rendre des idées déjà préparées, sans l’apparence d’une moindre intellection ? Et pourquoi, s’il pense et si, pour prouver qu’il pense, il sait penser qu’il ne sait pas, se montre-t-il alors incapable de prendre le temps de concevoir une déduction et de la livrer quand on la lui demande ou dans le temps postérieur où il aurait plus longuement réfléchi ? J’ai beau chercher, je ne trouve personne qui prenne le temps de mettre en branle le réseau de son intelligence, qui manifeste l’intention de s’attacher à la résolution d’une question, de produire un raisonnement personnel et détaché des préconceptions, qui ait simplement assez l’usage de se porter à penser pour dire : « C’est un problème épineux : laissez-moi un moment pour y songer. » Chez nous, l’habitude n’est pas à penser, mais à expédier une interrogation avec péremptoire ou spéciosité : on a égaré le mécanisme qu’on supposait consubstantiel de penser, on ne pense même pas en dernier recours, c’est un recours si inusité qu’on le juge trop maladroit et coûteux. Ai-je tort ? Voit-on des hommes, quels que soient leur milieu et leur éducation, qui s’efforcent à faire mieux qu’à jeter avec inquiétude et fébrilité la réponse la plus rapide et « conforme » à ce qui nécessite une réflexion logique, appesantie et digérée ? Le Contemporain répond d’autant plus vite qu’il est embarrassé, comme si justement c’était la pensée qu’il fuyait, et qu’il préférait s’en tenir à des proverbes : c’est bel et bien que la pensée le trouble. Autrement dit, il croit peut-être repérer une pensée à l’abord de l’inquiétude qui lui indique qu’il ne sait pas, et plutôt que d’examiner le problème avec le rouage mental qu’il connaît pour affronter la difficulté et la résoudre, il n’ose y recourir se devinant impuissant, et il préfère alors nier carrément le problème et courir d’emblée aux résolutions les plus défoulées et injustifiées parce que son très peu d’habitude de penser l’angoisse, parce qu’il décèle un instant combien il est incapable de pensée, parce qu’il perçoit presque subliminalement le handicap qui le constitue : il ne sait pas penser, ne pense jamais, est foncièrement un être d’impensé, il faut vite feindre de penser pour ne pas apercevoir la crainte et l’incompétence. C’est terrible ! terrible d’imaginer bien à fond et concrètement que le Contemporain se redoute pensant ! Il faut s’interroger parmi autrui, au sein des discussions même et en s’en dégageant assez pour analyser là, dans le vif, et sentir l’abîme de cette idée et sa réalité vertigineuse : ces gens qui parlent ne pensent pas, ne font que suivre ! Ce qu’ils font n’a en vérité qu’un rapport infime avec l’activité de penser ! Et non seulement cela, mais quand surgit enfin une pensée quelle qu’elle soit, quand dans la conversation surgit une idée dont la forme originale ressemble bien à une pensée, les voici soudain retournés en désapprobations, en vexations, en soucis et en dénégations : ils se sentent humiliés ! N’en déplaise à Pascal, le Contemporain n’est ni roseau ni pensant, il ne justifie par aucun indice une telle appellation, il est impossible de trouver en son existence le signe tangible de quelque faculté qui ressemblerait à une volonté propre, à une intégrité dans la solitude, à une opinion qui ne fût point le résultat direct d’un environnement ou d’une société. Et je ne parle même pas de ce qui est à la fois la nécessaire et relative détermination d’un milieu, ni de tout ce qui, exerçant une influence sur l’homme, est susceptible d’orienter ses choix et ses décisions – tout ceci est inévitable et tient un certain rôle dans la construction de la personne – ; non, je parle de la manière qu’un individu aurait eu une seule fois de porter sa réflexion en-dehors du système de ce milieu de façon à seulement douter d’une assertion qu’il en aurait reçue ; je ne m’attaque pas à l’effet des mœurs sur l’homme, je déplore que l’homme n’est constitué que de ces mœurs qu’il appelle et approuve sans interruption ni limite : Descartes avait tort, il ne pense pas, entièrement il est pensé. La conformité si absolue avec les règles banales et uniformisantes du jeu social, à laquelle il croit échapper en adoptant des variétés infimes de « caractère » grâce auquel il s’estime distingué, le dirige sans exception vers une prévisibilité désespérante ; son cheminement mental est toujours en droite ligne temporelle, ininterrompu, sans arrêt ni discorde, formant un continuum causes-conséquences où toute sa mentalité s’enferme volontairement et de bon gré, une approbation incessante à certaines doctrines, pas de cogitation réelle, nul espace désiré de liberté de pensée, c’est exactement comme s’il avait déjà tout résolu sans idée, au point qu’un penseur sait ce qu’il va répondre avant qu’il ne le sache lui-même, et il le conteste en s’exclamant contre lui : « C’est toi qui as tes réponses toutes faites ! Ta pensée, parce qu’elle ne s’accorde pas à la multitude, est mue d’un principe inverse de conformité, en ceci qu’elle est un systématisme de réactance, ce qu’on appelle aussi complotisme ou cynisme ! » – c’est dire combien le Contemporain est déshabitué de réfléchir au point de ne pas s’empêcher d’associer l’individualité d’une pensée d’opposition à un processus d’imitation : il faut que son contradicteur appartienne lui aussi à un groupe de pensées systématiques ; il montre ainsi comme il est incapable de se figurer une pensée autonome, il faut toujours pour lui que la pensée, alliée comme adverse, soit une façon d’adhésion ; pour cet homme, penser n’est que rapporter à soi de l’étranger, mais ce n’est jamais élaborer soi-même des réflexions, ce qui serait peut-être l’apanage des « génies ». Or, celui dont on anticipe, avec le peu qu’on lui connaît, tout ce qui est supposé le fruit de sa pensée, signale quelqu’un qui n’a pas de pensée : on le devine tout entier sans avoir à se le représenter comme un individu et seulement en le comprenant comme pièce d’arrivée d’un mécanisme, ou plus précisément cela indique quelqu’un qui ne nourrit que des pensées superficielles, épidermiques et d’extrême défense ; ce sont des êtres qu’on sent toujours acculés quand on les force à penser, qui s’énervent et s’exaspèrent bientôt, dont la crainte (de penser) suscite l’excès : penser, ils ne savent pas faire, ils n’ont de cette faculté qu’une expérience théorique et scolaire, ils angoissent tout à coup affreusement, conscients de leur insuffisance, n’ont plus alors que des mouvements de paniques contrariées, il leur faut le refuge de morsures et de mauvaises fois, ils veulent briser instamment avant d’être mis à l’épreuve, et soudain rien ne sert plus de discuter puisque vous êtes « immoral » et le jouet d’une puissance antagoniste – tout ceci égale, au fond : ils ne savent pas discuter parce qu’ils n’ont pas de quoidiscuter ; pas de pensée, donc.

À présent, qu’on s’imagine avec recul l’étendue immense du malentendu, et tout le tort qu’eût risqué de causer la forme d’humanisme, tant vulgaire et mièvre, qu’on nomme bénéfice-du-doute : la plupart des gens ont pris la pensée pour autre chose, ils l’ont confondue avec la réaction, s’attribuent sans délibération cette faculté comme propre à notre espèce et universelle, et se figurent qu’ils pensent « en effet » parce qu’ils ont des tracas ou qu’ils sont tenus de faire ce qui réclame des routines et produit des phénomènes, mais sans que leur personnalité libre y soit pour un apport – gens qui se supposent perpétuellement en train de commettre des « actes » et des « pensées », mais qui se surestiment constamment, qui seraient surpris de vérifier comme chacun conclurait exactement la même chose, je veux dire à des « actes » et à des « pensées », par habitude conservée plutôt que par soi. Examiner un Contemporain, le regarder bien en face, oser s’avouer franchement : il ne pense pas, il répond à des stimuli mais n’interrompt jamais sa superficielle évanescence, il est comme le geyser qui recrache sans cesse des bulles et les ravale. Perspective sidérante, bouleversement cosmique, se dire, tandis qu’on réfléchit vraiment, tandis qu’on cogite avec profondeur c’est-à-dire parécrit, tandis qu’on cherche à apporter une matière inédite à l’homme et à réaliser toujours plus avant une singularité qu’on s’arrache à soi-même contre le confort annihilant et douceâtre justement de ne rien penser : « Les gens ne savent pas, n’ont pas une idée de l’effort qui m’occupe, pas la moindre, ils ne mesurent point la différence fondamentale de mon activité et de leurs tendances, et se font de la pensée la représentation de n’importe quel mammifère qui, en ses sottes occupations, conçoit lui aussi des problèmes et des satisfactions. » Le lapin à peu près mange avec la même « pensée », urine et se reproduit avec la même « réflexion », accomplit jeux et recherches avec la même « force mentale », et c’est sans amertume ni réduction que j’affirme que cet exercice de « l’esprit » est de nature similaire et comparable en ce qu’il consiste en l’inertie d’un organe qui se contente de ne pas arrêter ses fonctions : le Contemporain, de son travail machinal aux vains divertissements en passant par les tâches obligatoires du foyer, traverse chaque moment de sa vie en activités et considérations qui, identiques chez la majorité de ses compatriotes, indiquent comme ils sont les contraires d’une volonté particulière et comme ils ne font qu’appliquer des propriétés essentielles en leur forme fondamentale – penser est devenu l’élémentaire effet d’une conformation. Cet homme en vérité ne choisit rien, il n’a pas délibéré une fois par lui-même, et ce n’est pas seulement manière ici de dénoncer un conditionnement : il préfères’abstenir de penser, sa rétention est devenue toute sa lutte pour le plaisir, il refuse de forcer son cerveau, il n’est pas victime de la perte d’une faculté puisque c’est de plein gré qu’il entretient par abus lexical l’illusion de la conserver ; il ne crée rien par l’esprit, n’instruit nulle nouveauté, n’infléchit pas son destin balourd et grégaire, ne commande aucune direction, délibère sur des choses si dérisoires que « délibération » fait au penseur l’impression d’une moquerie malséante ; or, j’ai cité là – ces exceptions à la rectitude de sa pensée – toutes les entreprises de l’esprit qui révèlent la pensée. Le Contemporain voudrait avoir pensé parce qu’il a pris au rayon le produit le moins cher au kilo, parce qu’il a lu tantôt Musso et tantôt Vargas, parce qu’il a adhéré au journal télévisé de la façon la plus pleutrement conforme, ou parce qu’il a suivi ses envies comme regarder un match de football ou supporter ses intolérables enfants mais avec des prétextes tels que (il appelle ça une pensée) : « Toute action doit concourir au bonheur. » – ce lui est même de la « philosophie » à ce que d’aucuns prétendent, ils ont trouvé leur modèle de la sagesse, c’est le dicton populaire. Vous mentionnez la pensée, et tous répondent qu’ils comprennent parce qu’à l’instant où vous parlez ils forment des images simples comme manger des nouilles et que c’est pour eux une « pensée » ; ils sont fiers d’avoir « pensé » à acheter au supermarché et payé leur facture ; ils ont « pensé » un soir à garnir leur pizza de tel ingrédient qu’on leur a suggéré ; et les femmes du siècle, lorsqu’elles n’ont pas pensé à avaler leur pilule, sentent suprêmement comme elles souffrent de « surcharge de pensée ». Vous cherchez une pensée à partager, vous la communiquez naïvement en croyant appartenir à une espèce s’accordant sur des termes, et ils n’en connaissent que des ersatz, fuient la pensée dès qu’elle leur est pénible, ce n’est pas la pensée qu’ils convoquent et plébiscitent, c’est la « pensée » (il y a entre ces deux notions, entre ces acceptions, une différence semblable à celle entre l’« art » et la « culture ») – ils l’avouent eux-mêmes, ils aiment les penseurs qui leur ressemblent et traitent les autres de grincheux ou de cuistres, un spectacle qui fait réfléchir n’est pour eux qu’un alibi guindé d’intellectuels. Ils réclament une pensée qui les économise, et c’est pourquoi, puisqu’il n’existe pas une pensée qui épargne, bel et bien ils fuient la pensée.

Mais alors à quoi pensent-ils ? ou plutôt : que pensent-ils ? Ils n’ont jamais besoin d’un stylo ou d’un clavier, ils résolvent leurs problèmes aussitôt à voix haute, en quelques secondes, comme cela, et, si vous leur parlez comme à des adultes, comme à des êtres de pensée, ils vous regardent avec étrangeté, méfiance, avec inquiétude et agressivité, ils vous rejettent pour pédant et anormal – de la pensée, ça ? Jetez une bille sur un plan incliné : elle roule selon la pente, ne résiste à rien, cogne parfois dans des obstacles qu’elle contourne ensuite, court dans le sens qu’on lui assigne, est heureuse ainsi et se sent libre : est-ce donc que cette bille pense ? Tout au mieux, elle fait le maigre travail d’une bille dotée d’une sensibilité fonctionnelle – un ballon à épiderme –, s’évitant pointes et heurts, se rendant vers où il n’y a rien à craindre, se rangeant du côté où les autres s’amassent et semblent bien vivre : est-ce donc que cette bille pense ? Une boule arrive, bizarre, oblique à la pente, s’y arrête, la remonte, s’adresse aux billes qui se sentent insultées, franchit des limites inédites, choque d’un dur labeur qui ne consiste pas à seulement rouler, quoique sans aspirer à déparer, simplement parce qu’elle est boule et qu’il lui paraît plus propre à son potentiel de lutter que de glisser, et elle veut partager des pensées, prétend disposer de compagnie pour cela, suppose par sa constitution similaire que les billes, ses « semblables », pensent aussi : est-ce donc que la boule pense comme sa compagne, sa « semblable », la bille ? Comment croire qu’il n’y a pas dans la définition de ses deux pensées un antagonisme radical, au point que le même terme sert manifestement deux conceptions différentes et quasi opposées, réunies grossièrement en une action qui de loin paraît commune, au même titre que respirer et manger, que parler et vomir, au prétexte qu’il y entre toujours l’action de la bouche ? Qui peut sérieusement penser que le Contemporain pense ? celui-ci n’a pas seulement songé à noter une phrase ! Or, j’insiste pour déclarer que tant qu’un homme n’a pas l’idée de ce à quoi lui servirait d’écrire une réflexion, il faut admettre un fait : cet homme n’a pas non plus l’idée de ce que signifie, de façon un peu noble ou seulement composée, la pensée – n’est pas un penseur qui se contente d’improviser des bribes et de les abandonner dans l’espace atone, mais c’est seulement un être qui, lorsqu’il croit penser, répond en des situations selon des envies.

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