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Henry War
24 août 2020

Libri (sed non biblia)

Je n’ai de ma vie, je crois, jamais rencontré un lecteur comme moi.

La lecture, de nos jours, semble une activité anodine, un simple divertissement, une occupation relativement légère, restreinte et superficielle. Un des genres littéraires les plus diffusés et vendus au monde est actuellement le polar, récit généralement inutile où l’on recherche surtout un délassement agrémenté d’un peu de sensations piquantes, mais sans véritable déploiement d’esprit. Il n’y a pas, il ne peut y avoir, environ aucune forme d’influence plus qu’épidermique entre l’auteur d’un thriller et son lecteur. Ce genre de récit n’est pas fait pour transmettre, pour édifier ou pour accompagner un individu en formation ; il n’y a guère de réflexion – et à plus forte raison de réflexion profonde – dans une intrigue policière : rares sont les auteurs qui en profitent pour donner d’un criminel quelque impression morale, quelque sentiment pathétique, ou même simplement une moindre idée vraisemblable et sensible.

Le polar ou le thriller est, à quelques exceptions près, ce que le blockbuster est au cinéma : une machine facile à impressionner et, accessoirement, à faire de l’argent. À vrai dire, on ne trouve même plus de bonnes intrigues dans ce domaine, du moins plus tellement ; c’est au point que la plupart de ces récits sont inadaptables en films : le spectateur n’y croirait pas du tout à l’écran – le livre présente l’avantage de pouvoir couvrir ses invraisemblances par d’opportuns bavardages : on finit par endormir la vigilance du lecteur, il les oublie tout à fait parce qu’on le couvre de mots qui l’obnubilent –, on préfère donc y transposer des ouvrages plus anciens ou, pourquoi pas, refaire un film neuf à partir de la trame d’un vieux, comme c’est devenu si commun, faute d’imagination et d’un minimum de talent.

J’ai cessé de lire des intrigues policières parce que, ce faisant, je ne me sentais pas du tout lire. J’en ai lu beaucoup, à un moment – c’était vers le début de mes études supérieures, je devais avoir une vingtaine d’années : j’étais débutant alors en littérature et cette matière-ci convenait parfaitement à mon dilettantisme curieux –, et l’une des dernières était ce Joël Dicker que tout le monde a encensé, le fameux « Harry Québert » que j’ai trouvé, sans affectation aucune, d’une nullité absolument sidérante du début à la fin.

Pourtant les amateurs de polar ont le plus souvent apprécié ce livre…

Or, je suis indéniablement un plus grand amateur de livres qu’eux…

Donc, les amateurs de polar ne sont généralement pas des amateurs de livres !

Un jour, je crois, j’écrirai un polar, un vrai travail s’entend, qui permettra de mieux entendre la nature véritable et profonde du crime et du criminel : ce sera sans nul doute une œuvre troublante, inquiétante, vertigineuse et qu’on estimera hors-genre justement à cause de cela – parce qu’on n’imaginera pas quelles similitudes pourraient exister entre un polar « normal » et cette œuvre importante, inconfortable, titanesque –, un peu comme ma Chronique des Norsmith dont maints lecteurs ont souligné le malaise mémorable qu’il y avait à n’y jamais pouvoir distinguer nettement le bien et le mal chez ses personnages.

J’ai expliqué la façon dont je lis et dont j’attends que le livre se lie inextricablement à ma matière personnelle – je ne voudrais pas me répéter ici. Souvent, je dis : « Un livre qui ne vous fait rien est un livre raté », et ce n’est pas du tout une pose pour l’épate, je le pense vraiment. Or, plus on s’adonne à un art, plus on se familiarise avec les sentiments qu’il est censé produire, et plus on devient – mais à juste titre – insensible aux effets communs et par trop voyants qui ne sont que des copies ou des redites.

Par exemple, j’ai pris très tôt l’habitude de la peur, c’est un sentiment avec lequel je me suis familiarisé dès le collège en tâchant de regarder, dans les ambiances les plus solitaires et lugubres, les films d’horreur les plus terrifiants. À force, on finit par rire d’un membre tranché – les effets les plus extérieurs sont ceux qui ont le moins d’efficacité, tous les amateurs d’horreur savent ça. La plupart des films d’épouvante récents m’amusent plutôt – en particulier cette désopilante série des Saw –, parce qu’on n’y croit pas une minute et parce qu’avec un minimum de recul on s’imagine fabriquer, comme les accessoiristes du tournage, ces bouts de chair en mousse et ce pseudo-sang par litres dont la manipulation doit sans doute avoir quelque chose d’absolument enfantin et hilarant.

C’est pour ça, si j’y pense, que je n’aime plus les polars : me croyant extrêmement compétent à déceler des criminels et leurs mobiles dans la réalité – je m’y suis longuement intéressé, à vrai dire, au point d’identifier parfois des suspects de faits divers avant que la police ne les interroge et que la justice finisse par les condamner, mais je n’augure pas qu’on me croira sur ce point –, ce que je trouve là-dedans me paraît ainsi fait tout de prothèses et de carton-pâte. J’y sens excessivement l’artifice et l’intercession de l’auteur, et j’en suis immédiatement expulsé.

En somme, je n’y crois pas, cela ne m’apporte rien, il n’y a pas même l’illusion d’une vraisemblance ni d’une intention de partage. J’ai à chaque fois le sentiment de grands débutants qui s’essaient à la criminologie. Ça me fait un effet de pathétique plutôt consternant, à vrai dire ; et désolé, papa, pour Connelly.

J’ai besoin de bien autre chose que des images, moi, que des intrigues, que des épiphénomènes qui se zappent, autant vaut sinon le sport à la télévision. Sans beaucoup d’excès, je peux dire qu’une histoire même ne m’intéresse jamais – un résumé ou un storyboard en soi n’a pas le caractère des choses qui s’insinuent en vous et qui vous imprègnent. Moi, ce qui m’intéresse, c’est la façon dont un auteur veut m’atteindre et y parvient.

Et c’est ce qui explique pourquoi le moment où je me saisis d’un livre m’est si solennel et important : je me demande s’il va y avoir « plongée » cette fois-ci, si l’auteur va quelquefois susciter en moi de l’admiration ou bien au contraire si je vais le trouver dépassé, déclassé par moi, par ce que j’aurais pu faire de mieux et sur le même sujet. Il m’est arrivé en pensée d’écrire des dénouements nettement meilleurs que ceux des auteurs que j’ai lus – je me souviens de cet Ellory, Seul le silence, dont la fin est un gâchis – et je suis tout à fait à même d’expliquer et de prouver incontestablement à chaque fois et même à l’auteur lui-même s’il le fallait que mon idée était bien meilleure que la sienne. C’est une science tout à fait exacte, je l’assure ; je puis en faire la démonstration. Il n’y aurait pas la moindre hésitation là-dessus.

Je ne peux donc pas – je ne sais pas – lire un ouvrage sans m’imaginer quelque peu en train de l’écrire.

Or, si j’y parviens mentalement – et à plus forte raison si je parviens à l’écrire mieux –, alors évidemment je m’ennuie : j’ai bien sûr besoin de plus que de mon propre esprit quand je lis, autrement il est clair qu’il ne me suffirait que de penser, seul !

Par ailleurs, je n’arrive pas du tout à me figurer qu’on puisse écrire pour l’argent : c’est un summum de honte et de déshonneur pour moi. Je ne veux pas dire que je suis incapable de concevoir le fait de rémunérer un auteur – pas du tout, j’ai même dit ailleurs comme je pense qu’il mérite un salaire bien plus important que ces maigres oboles de 8% sur le prix du livre –, et je sais bien que, pour « gagner sa vie », le fait d’être uniquement écrivain peut représenter une certaine dignité ; mais ce que je ne comprends pas et qui me sidère, c’est la façon manifeste dont certains auteurs s’arrangent pour écrire comme par recette et sans rien mettre d’eux-mêmes dans leurs ouvrages. Ils tournent des ficelles grosses et toujours identiques dans un ordre légèrement différent, ils « combinent » ainsi sans la moindre ambition que de véhiculer des images-clichés, s’arrangent sans trop savoir où ils vont pour que leur dénouement retombe à peu près sur ses pattes (c’est un pur scandale, quand on y pense, que la façon dont les auteurs d’aujourd’hui ne savent plus finir une intrigue ! Je ne rencontre presque plus d’œuvre narrative contemporaine qui soit véritablement achevée !), et le tour est joué, ces fabricants sont contents d’eux apparemment, et ils croient pouvoir parler de cette indigence-là pendant des heures à des foules admiratives. Mais écoutez bien leurs conférences, ils disent toujours la même chose avec beaucoup d’enthousiasme feint, il remercient et « lapalissent » ou meublent par proverbes ; au fond, ils dissimulent mal combien ils s’emmerdent en parlant de leur œuvre, car la matière dont ils dissertent n’est pas assez dense et profonde pour les inspirer : loin d’un puits éloquent et sans fond, c’est une mare de surface où l’on patauge en se salissant, ils le savent ou le découvrent justement parce qu’ils sont tenus d’en parler pendant des heures.

Ils sont des footballeurs devant des journalistes : ils comprennent que leur domaine de compétence ne vaut pas qu’on en parle à la façon dont ils n’ont absolument rien à en dire chaque fois qu’on leur demande d’en parler. Je sors chaque fois consterné d’une seule minute de leurs interviews – mais leurs interviewers, à vrai dire, en général ne semblent guère plus convaincus.

Ces auteurs-là, indépendamment du fait qu’il y ait encore un public pour les idolâtrer, me paraissent non seulement méprisables et haïssables, mais incompréhensibles : qu’on puisse consacrer sa vie à écrire des livres qu’on devine sans saveur au prétexte que des lecteurs sont assez idiots pour les acheter, il me semble qu’il y a là une dénaturation complète de l’idée même du livre – sans parler du sacerdoce ! – qui anéantit tout désir d’entreprendre même une escroquerie… mais je devine que l’aporie de mon raisonnement consiste en ce que je suppose l’auteur conscient de sa faiblesse et de son escroquerie. C’est que cette faiblesse présente un caractère d’évidence pour moi, au même titre que n’importe quel artisan boulanger, même peu compétent, discerne sans difficulté une baguette traditionnelle d’une autre industrielle : je n’entends pas du tout comment Joël Dicker, s’il a lu d’autres intrigues policières, peut penser que la sienne a quelque mérite en comparaison.

Si on me lit attentivement – et même, j’en suis sûr, très négligemment –, on verra qu’au contraire je cherche toujours à bousculer quelque peu mon lecteur : ou je le force à réfléchir à des sujets sur lesquels il n’a guère l’occasion de s’appesantir, ou je l’entraîne dans des perspectives troublantes où l’imagination n’a pas trop l’habitude d’aller ; le vocabulaire même et les tournures que j’y emploie ne consiste pas du tout à lui faciliter la tâche en lui donnant par exemple l’illusion d’une conversation accessible et familière. Pourtant, loin de m’en vanter, je songe : comment pourrais-je écrire autrement ? Ce n’est vraiment pas par snobisme que je m’attèle aux choses difficiles, mais j’aurais honte d’en produire de plus bêtes : voilà tout. J’ai déjà écrit d’assez mauvais récits sans doute : eh bien, jamais je ne les publierai, voilà qui est juste ! J’aurais bien trop honte de publier par exemple le Dicker que j’ai lu.

Et même j’aurais plus honte encore, quand j’y réfléchis bien à fond, – une honte bien plus troublante et collective, affreuse en ce qu’elle toucherait à mon rapport à l’humanité – qu’un lectorat nombreux puisse aimer un tel livre, fût-il le mien !

Et l’on comprend ainsi mieux : lire, c’est vivre aussi ; toutes les expériences d’un livre, si elles sont vraisemblables et neuves, ajoutent à votre existence comme si vous les aviez vécues. C’est tout à fait un phénomène qu’on expérimente quand on apprend à écrire : quand on tâche à visualiser exactement, de façon parfaitement logique et détaillée, ce qu’on écrit, la rédaction même en sort transfigurée ; on ne se sent plus du tout dans une salle banale comme une classe ou un bureau, avec un stylo ou un clavier à la main, mais on éprouve sensiblement une situation que l’on crée et où l’on finit entraîné, envoûté, téléporté – je veux dire que cette situation finit par présenter pour vous presque toutes les caractéristiques de la réalité.

C’est cela, je crois, qu’on appelle stupidement « inspiration » : faculté de se représenter si bien un monde que ce monde prend de la réalité pour l’esprit – en ce sens, j’en conviens, on devrait parler aussi d’inspiration chez le lecteur lorsque celui-ci est « plongé » dans un texte, mais il a l’avantage que les mots sont déjà là par lesquels il lui suffit de reconstituer et de suivre une pensée préexistante. L’inspiration serait donc, au surplus, la faculté de se créer ses propres expériences virtuelles. En cela, c’est à peine si je distingue l’inspiration de l’imagination : ce qu’il y a de mysticisme dans le premier terme disparaît aussitôt qu’on admet, comme je le fais, l’existence de méthodes systématiques pour parvenir à se représenter et à transmettre.

Moi par exemple, j’ai vraiment tué – je le crois, j’en suis sûr, c’est vivant encore dans mon esprit et dans mes mains. J’ai arpenté un monde sans homme qui a vieilli de cinq cent ans en moins de cinq secondes, et j’ai vécu les amours d’une Africaine qui avait un terrible secret à garder. Ce sont tout à fait des expériences que j’ai gardées en mémoire, qui ont la valeur et la force tangible de souvenirs passés. Donnez-moi à honorer le Grand Arbre, vous verrez comme j’y suis déjà propre ; je n’aurais pas trop de douleur à demeurer trois mois seul dans une station spatiale : ça m’est déjà arrivé.

Idem s’agissant de tous les livres que j’ai lus : je connais personnellement Martin Eden dont j’ai considéré comme Ruth l’impressionnant cou de taureau, et j’ai émigré vers l’ouest des États-Unis à la recherche d’un travail avec ma famille après avoir tout vendu. Je suis mort des dizaines de fois ; même ça, je saurais comment faire, il suffirait de me rappeler.

Cette conception paraitra étrange et excessive à tous ceux qui ne lisent pas comme moi, qui ne « lisent » pas au sens où je l’entends et où selon moi, il faudrait toujours l’entendre. Mais comment peut-on lire un livre sans tenter de le vivre ? cette question m’est un mystère sans réponse. Je peux bien essayer de comprendre : de tels lecteurs, sans doute, s’évadent un temps au milieu de vagues et lointaines astuces qui les étonnent un peu et provisoirement, et puis, quand ils referment le livre, ils n’ont pas du tout l’impression d’avoir vécu quelque chose, ce sont pour eux tout à fait deux sphères imperméables et indépendantes ; mais j’ignore alors, au juste, pourquoi ces gens lisent, c’est peut-être mondain, c’est peut-être une question d’image de soi, c’est peut-être autre chose… Moi, ou bien j’adore l’auteur, ou bien je lui en veux durement ; je lui ai prêté mon temps, mon temps qui est ma vie, et s’il ne m’a pas donné la sienne en échange, s’il s’est contenté de faire semblant, j’en suis atrocement furieux. C’est pour ça qu’il y a l’art, qu’on appelle ça « l’art » : l’esthète veut un effort et une compétence. Il sait lire, lui, il est extrêmement méticuleux dans son métier de lecteur – très loin, soit dit en passant, de la plupart des commentaires qu’on peut lire sur Wattpad : « trop cool ! j’ai adoré ! » –, c’est pourquoi il exige en contrepartie qu’on lui donne quelque nourriture riche et substantielle. C’est cela, moi, que j’appelle l’art, qui n’a rien à voir avec un quelconque marché d’opportunités.

« Je t’ai tant donné que tu n’as pas le droit de me décevoir » : c’est cela, pour moi lire – et parce que, d’autre part, un auteur vraiment sincère et soigneux aurait tant donné à son lectorat qu’il n’aimerait pas, non plus, que celui-ci pût le décevoir.

Seulement, à présent, je m’interroge : nous sommes si peu nombreux encore à « lire », à savoir « lire » ; c’est presque tout à fait comme s’il n’y avait plus de lecteurs, et partant plus de livres. Chacun croit pouvoir vivre sa vie en continuant d’ignorer toutes les vies qu’il aurait pu expérimenter dans les livres : on ne parle plus partout que de « développement personnel », tant de leçons qui ne s’appliquent qu’à son soi pratique, qu’à son confort individuel en-dehors de toute mesure vaste et collective, largement humaine. L’homme, à ce rythme, finira peut-être incapable de comprendre autrui, à force de n’avoir d’intérêt que pour sa compréhension intime à laquelle n’importe quel bon lecteur, aspirant toujours à l’universel, accède si facilement.

Un véritable lecteur n’a pas besoin de manuels pour lui expliquer qui il est et comment il doit vivre, il a compris que n’importe quel roman est en soi l’un de ces manuels, en sorte qu’il savait à peu près tout ce que les autres cherchent bien avant que la vogue de ces « méthodes » existe. Tous ceux qui en sont à quêter des leçons directement adressées à eux en particulier dans des essais pour foules n’ont lu au mieux qu’une quinzaine d’ouvrages de cette nature pour s’améliorer : or, j’en suis déjà, comme tant d’autres, à plus de huit cents romans.

Et quand enfin cet homme serait mort, quand, arrivé au point douteux qu’il voudrait un seuil, il aspirerait peut-être à d’autres existences dans une vie ultérieure, alors, en un moment désespérant d’extrême lucidité où tout lui serait révélé, il s’apercevrait sans un mot qu’il avait largement de quoi faire avec tous les ouvrages qu’il a négligé de vivre !

Qu’on songe à ce que fut – ce que sera – une époque où le livre est disparu, puisqu’il n’y a déjà plus guère de lecteurs ; qu’on y promène un long moment son esprit en imagination. Je ne le conçois pas sans effroi ni sans colère contre le genre humain – je ne le conçois pas, tout simplement : ma vie en serait impossible certainement, ou si différente qu’elle ne serait pas ma vie. Partant, si vous pouvez, imaginez encore l’état sinistre, délabré, incurieux, contre nature, d’un esprit qui n’aurait lu qu’un livre, un seul, et peut-être sa glose, et qui y rapporterait et y réduirait toute sa pensée…

Cela s’appelle un croyant : c’est en cela la créature la plus misérable au monde.

Ce que j’écris ici n’est pas exagéré : la Bible, c’est « Le livre » en latin, comme s’il n’y en avait pas d’autres, et j’ai lu qu’à une certaine époque on interdisait même aux fidèles de lire les Évangiles « dans le texte » parce qu’on craignait que cela n’induisît une méfiance ou une remise en cause de la parole des prêtres – c’était peut-être logique quoique d’une incomparable étroitesse : après tout, on ne vérifie que ce dont on doute au moins un peu.

Maintenant, si vous voulez pousser la désespérance à son comble, mais pour l’expérience de l’imagination seulement, imaginez – un monde entier de croyants !

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