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Henry War
30 juin 2021

Pensée anecdotique sur bas et collants

Quand une femme révèle une jambe ambrée ou brune teintée par le voile élastique d’un tissu fin, cela invite des hommes comme moi – de fort méchants garçons – à des imaginations licencieuses, parce que toute parure induit le désir de plaire, et particulièrement les apprêts qui valorisent les parties du corps associées à la sexualité (les jambes en font évidemment partie, même si je crois que presque toute l’anatomie féminine suggère aux mâles pervertis des idées plus ou moins lubriques dès lors que par pièce elle est arborée et notamment dénudée). Ce subtil voilage des jambes, qui ne saurait sincèrement avoir pour seul prétexte le maintien au chaud de tel muscle, est une façon d’indiquer une grâce, un atout, un fragment sublimé de chair, même si, bien entendu – et je m’adresse ici notamment aux fort fort méchants garçons –, il ne faut pas, en général et presque à tous les coups, y supposer une invite particulière, encore moins un appel ou une provocation. N’empêche, ceci parle à l’esprit masculin, sans nul doute, cela suggère… Eh bien ! ce que j’en dis, c’est que cette délicatesse ne devrait jamais être gâchée par l’idée d’un collant, en dépit de l’inconfort du bas ; une femme devrait avoir honte de trahir sa féminité par des instruments de gamine. Le collant, c’est ce vêtement lourdaud des écolières, avec ce tissu disgracieux à la taille, embarrassant pour uriner, et ressortant ces vilaines coutures là, et qu’on tire en claquement comme un slip pour le faire remonter, et qui devine par transparence la culotte confortable et blanc-rose de la fillette. Toute idée de confort et de prépuberté en parure est une triche abominable et d’un goût répugnant. Autant l’idée du bas, avec sa jarretière ornée et sa cuisse galbée, est adorablement féminine, affolante plus qu’un homme comme moi ne saurait tout à fait l’expliquer, autant le collant brise tout élan et inspire au mâle le désir d’aller plutôt boire un verre avec des camarades pour se raconter des histoires viriles au lieu de perdre son temps à déballer un filet de pêche. Je ne sais comment le faire entendre, il n’y a pas de strict équivalent pour l’homme, mais j’ai songé à ceci, pour que les femmes se fassent au moins une petite idée : imaginer un gentleman bien vêtu, chemise élégante et propre, avec une cravate bien arrêtée par-dessus, juste à la distance qu’il faut. La femme se laisse séduire. Au moment du déshabillage, quand elle est sur le point de retirer la fine cravate, elle découvre que le nœud est faux et fixe, que c’est une de ces farces à élastique qui se passe autour du cou déjà prête. J’ignore si c’est strictement la même chose, mais je crois que, si j’étais femme, cela abîmerait en moi tout élan, au moins de façon provisoire – mais assurément je serais une fort méchante fille.

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Commentaires
:
Wawar, tu n'es pas un "beauf" mais là où pivoine a raison c'est que tu montres là une préférence commune à "tous les hommes" alors que d'habitude tu tiens à te distinguer et à faire sentir que tu es différent.
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H
Revêcherie d'une rombière certainement imbaisable !
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P
Pensée commune à n'importe quel beauf !
Répondre
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